Communiqué de presse du Dr Joëlle MÉLIN

COP 24 : tout ça pour ça…

La 24ème conférence des Nations Unies sur le climat, qui se déroulait à Katowice (Pologne), s’est conclue sur un texte, de l’avis général, peu satisfaisant et trop technique. La COP 24 avait pour objectif de mettre en œuvre l’Accord de Paris en imposant une limitation du réchauffement climatique sous la barre des +2°C d’ici 2030 alors que les prévisions (volontairement alarmistes ?) annoncent une augmentation de l’ordre de +3°C. A l’issu de deux semaines de négociations entre les 197 pays de l’ONU, personne n’est satisfait : ni les Etats septiques, qui ont dû entériner les règles de la COP 21, ni les associations de défense de l’environnement, pour lesquelles le texte apparaît trop faible.

Alors quel intérêt d’imposer des normes contraignantes supplémentaires aux particuliers et aux entreprises pour des résultats environnementaux nuls ? Autrement dit : on demande beaucoup d’efforts pour si peu de bénéfices… Si notre conscience écologique nous invite à nous engager naturellement contre le réchauffement climatique et les risques de catastrophes naturelles qu’il provoque, les dispositifs légaux et réglementaires ne doivent pas se faire sans l’adhésion des peuples et encore moins avec leur désapprobation manifeste. La crise, désormais européenne, des « gilets jaunes », tire ses origines du rejet de l’écologie punitive. Dès lors, sans véritable effet positif pour la planète, pourquoi s’acharner à briser les économies des Nations et celles des foyers ?

Force est de constater que la course à la croissance et la mondialisation des échanges sont inconciliables avec des objectifs écologiques raisonnables. Le Dr Joëlle Mélin, membre de la commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire souligne la nécessité de remettre en cause ce modèle, présumé immuable, afin de préserver l’humain et son environnement. Et s’oppose à une logique « jusqu’au-boutiste », quasi psychotique, dont personne ne sortira gagnant.