Communiqué du CAP justice

Il aura fallu attendre le départ de Mme TAUBIRA et la mise en garde solennelle des magistrats, avocats et fonctionnaires du Tribunal de Grande Instance de Bobigny, exceptionnellement unis, pour qu’enfin soit prise en compte la situation catastrophique de la justice de ce tribunal.

Le nouveau Garde des Sceaux, M. URVOAS, a promis « des mesures urgentes et visibles » dans les prochains jours pour répondre « au caractère exceptionnel de la juridiction sinistrée de Bobigny ».

En effet, quand il manque des magistrats et surtout des greffiers (73 postes budgétés non pourvus), qu’il n’y a plus d’encre dans le fax, ni stylos ni trombones, on peut parler de véritable faillite de la justice. Une enveloppe de 14 millions d’euros devrait parvenir dans des délais proches.

Le Front National, par la voix de Maître Agnès Laffite, avocat au barreau de Paris, expert du CAP Justice, ne peut qu’approuver cette décision. Il était temps que le gouvernement se rende compte de la réalité catastrophique qu’affrontent magistrats, greffiers et justiciables à Bobigny comme dans toute la France.

Mais il est clair qu’au-delà d’être très tardive, cette mesure n’aborde en rien les problèmes de fond de fonctionnement de fond de la Justice, qui ne peut épauler efficacement les forces de l’ordre face à la gravité de la situation explosive de la délinquance de tout genre, terreau du terrorisme.