Le dernier rapport de la Cour des Comptes, encore non disponible à cette heure, mais habilement relayé par la presse, préconise très fermement la fermeture de treize maternités sans en préciser les lieux. Une fois de plus, M. MIGAUD son Président, sert d’alibi très orienté à un ministre, en l’occurrence Mme TOURAINE.

Le motif, toujours le même depuis quinze ans, serait l’insécurité périnatale et un taux de mortalité infantile très élevé dans notre pays. Il convient de rappeler, qu’une grossesse et un accouchement, sont des moments tout à fait normaux de la vie d’une femme et que la médicalisation ne s’impose que dans de rares cas où le risque doit être évalué au plus tôt et au plus vite. Il n’est nullement besoin de pratiquer beaucoup d’accouchements dans une maternité pour que les soins soient de qualité.

Le problème essentiel est, en réalité, la moindre qualité de personnels de santé aux diplômes étrangers peu évaluables. C’est ainsi que la maternité d’Orthez, déjà dans le viseur depuis très longtemps, a du fermer après un drame inacceptable. Cette obligation de devoir recourir à du personnel de santé à diplômes très approximativement équivalents, résulte directement de la pénurie artificielle de médecins gynéco-obstétriciens et de sages-femmes en France.

La solution à cette mortalité périnatale n’est donc pas la fermeture des maternités de proximité : au contraire la fermeture de celle de Figeac est à l’origine de la mort d’un bébé sur le bord de la route. Elle est de former en urgence du personnel français, compétent, sans numerus clausus, et de mettre en place une politique d’accompagnement nouvelle pré et surtout post accouchement à domicile, particulièrement dans les milieux défavorisés.

Le docteur Joëlle MELIN soutient pleinement cette modernisation de l’accompagnement des mamans et des enfants nouveaux nés, et rejette avec la même fermeté, la fermeture arbitraires des maternités de proximité, qui est en réalité une des clés de la modification de notre carte sanitaire exigée par les grands groupes privés, futurs gestionnaires de notre système de santé.