Un amendement voté en urgence, lors de la dernière lecture de la loi Touraine, a repoussé les limites du cynisme d’une loi déjà caractérisée par son inhumanité.
De quoi s’agit il? Du « droit à l’oubli » pour les patients guéris du cancer, lors de la conclusion de contrat de prêt auprès des banques.
En effet, tout prêt s’accompagne d’un questionnaire de santé permettant à une assurance de couvrir les événements de la vie, durant la période de remboursement du prêt. Cette assurance, dite personnelle, peut ne pas être accordée en raison de certains antécédents médicaux ou chirurgicaux, et le prêt est ainsi refusé.
Contester le droit à l’oubli pour les malades guéris, c’est à dire qui sont restés plus de 5 ans sans alerte après la fin des soins, est doublement scandaleux. C’est tout d’abord nier la guérison de l’ex –malade qui s’est battu pour vivre au delà de l’annonce et du traitement du cancer. Et c’est ensuite, donner une arme de plus à des assureurs toujours prompts à recouvrer les cotisations d’assurances, mais difficilement disposés à honorer les prises en charge.
Joëlle Mélin s’indigne très vivement face à cette nouvelle atteinte faite aux français, en l’occurrence ceux à qui on doit apporter le cadre protecteur maximal pour leur nouvelle vie d’hommes et de femmes guéris.