Protection du patrimoine européen
Question du Dr Joëlle MÉLIN
Dans le Bordelais, 230 domaines viticoles ont été achetés par des investisseurs chinois, qui exportent 100 % de leur production à l’étranger. Ceci fait flamber les prix du vin et des vignobles. Ils ont notamment racheté des marques de cognac telles que Roullet-Fransc ou Breuil, qui utilisent désormais principalement du matériel en provenance de Chine.
Ces investissements participent à dégrader l’image des produits locaux, comme pour l’appellation Bordeaux, dévoyée et abimée en Chine, où les vins sont parfois coupés à l’eau. La Cour des comptes dénonce des opérations financières douteuses entachées de corruption, très fréquentes dans les groupes publics chinois. Ces investissements étrangers menacent la qualité et l’authenticité des produits du patrimoine des États membres et ont un impact défavorable sur l’économie locale.
La Commission souligne l’importance de l’authenticité du patrimoine européen. Comment compte-t-elle protéger celui-ci des investissements étrangers qui le dénaturent et menacent sa durabilité?
Va-t-elle autoriser et inciter les États membres à encadrer ces investissements afin qu’ils aient de meilleures retombées économiques locales et soient plus protecteurs des employés?