Madame la Présidente, un an après les premiers cas d’Ebola, un premier bilan s’impose. Il est clair que malgré les alertes, les réponses locales et internationales ont été beaucoup trop tardives et sont donc partiellement responsables de l’ampleur de l’épidémie – plus de 9 000 morts. Qu’une des grandes causes de contagion que sont les enterrements avec des rites locaux persiste – il y a donc toujours des poches de cas répertoriés. Mais malgré tout, l’épidémie a été, heureusement, assez vite circonscrite.
Pour autant, nous pouvons ajouter que la saison des pluies va provoquer des occasions d’autres fièvres, dont le paludisme, et de nouvelles paniques. Que, malgré nos demandes, rien n’a été envisagé quant à la mise en place de centres d’accueil dans les États membres, que les 4,9 milliards d’euros prévus et les 2,4 milliards déjà versés n’ont pas fait l’objet de la mise en place de structures de contrôle. Nous verrons bien ce qu’il en sera en avril et en juin lors des réunions des donateurs.
Pour toutes ces raisons, nous resterons très vigilants pour ne pas revivre 40 ans de dotation à l’Afrique qui se sont soldés par des puits sans fond, sans profit pour les populations locales.