Monsieur le Président, notre vote se devait d’être négatif. Le dossier « emploi des jeunes » est le symbole de l’échec cinglant de l’utopie supranationale. 25 % des moins de 25 ans au chômage en Europe, 60 % en Grèce, deux millions de jeunes Polonais exilés en 10 ans.
Notre institution aurait voulu que le chômage des jeunes, peu ou mal formés, soit une variable d’adaptation des profits d’employeurs sans scrupules ou d’actionnaires sans visage, et que les forces vives de chaque pays soient inactivées par le déracinement, qu’elle ne s’y serait pas prise autrement. En effet, nos jeunes sont bien une des cibles privilégiées de la guerre économique qui se déroule en Europe. Les déplacements forcés et la paupérisation en sont la preuve.
Il est clair que de nombreuses décisions prises dans cette enceinte depuis des décennies y ont participé: fonds structurels issus de nos impôts, mal utilisés; projets inadaptés aux objectifs et donc inopérants; politiques macroéconomiques, monétaires et normatives stérilisantes; réglementations en matière d’immigration imposées aux États nations, la liste est longue. L’avenir professionnel et sociétal de la jeunesse relève avant tout de la souveraineté nationale.