Le mercredi 18 mai 2016, en marge d’une manifestation policière contre « la haine anti-flics », un véhicule de police était incendié par des casseurs masqués et son équipage, très violemment agressé
Rapidement, quatre individus membres de la mouvance « anti-fasciste », étaient identifiés, interpellés puis déférés devant le parquet de Paris qui ouvrait une information pour tentative d’homicide volontaire. Ils étaient mis en examen et placés en détention provisoire.
De façon choquante, le juge des libertés et de la détention (JLD), seul habilité à décider d’une détention préventive, faisait droit aux demandes des avocats de la défense et ordonnait la remise en liberté de trois des quatre mis en cause.
Animé, soit par une désinvolture maladroite, soit par un parti pris idéologique, le JLD vient d’envoyer un message extrêmement clair à tous ceux qui rêvent de lyncher un policier : brûler une voiture de police avec son équipage à l’intérieur n’est pas si grave et ne mérite même pas la détention préventive.
Les bien-pensants diront que la présomption d’innocence justifie ces remises en liberté. Mais alors pourquoi ces trois présumés innocents ont-ils été mis en examen pour tentative d’homicide volontaire sur agents de la force publique ?
Maître Agnès LAFFITE, avocate au Barreau de Paris et expert du CAP Justice, dénonce très fermement, comme le fait le Front National, ces incohérences quotidiennes de notre justice, qui ne peuvent qu’avoir des conséquences extrêmement graves, dans un contexte de tensions sociales proche du chaos et de risques d’attentats toujours présents.
Maître Agnès Laffite – Expert du CAP Justice.