Communiqué de presse du Dr Joëlle MELIN
Macron, dernier avatar ringard d’un système pompier- pyromane ? Bien sûr !!!
Le « plan santé » présenté aujourd’hui comme un des phares du quinquennat n’est en fait que l’épisode sans envergure et totalement prévisible d’un long scénario de la fin de notre médecine à la française.
Et un long discours, où chaque phrase réinvente l’eau tiède à coups de rétablissement de bonnes mesures qui ont été abandonnées par 40 ans de gouvernements successifs inféodés à Bruxelles.
Car les propositions de plus de proximité et de désengorgement des urgences, de lutte contre les déserts médicaux qui conditionnent la vie de nos concitoyens, particulièrement les plus âgés, le partage de tâches avec des professionnels plus accessibles comme les infirmières et les aides- soignantes, la fin du numerus clausus, l’allègement de l’exercice quotidien des médecins pour consacrer plus de temps aux malades, de même qu’une meilleure coopération ville-hôpital, dont la gestion par la fameuse T2A absurde serait abandonnée, tombent sous le sens.
Mais cela cache mal la suite : le salariat de tous les « libéraux » peu à peu asservis, une gestion de plus en plus au rabais, une organisation de plus en plus planifiée, la perte du libre choix du médecin, en plus de la difficulté pour tous de pouvoir accéder aux soins pour des raisons financières…. La rationalisation à outrance de notre système de santé permettra de le livrer avec un taux de rentabilité maximale aux grands acteurs prédateurs, tels les GAFAM et les fonds de pension, comme le prévoit l’Union Européenne. Ce sera la fin de la médecine à la française.
Avant tout le monde, et avant qu’il ne soit trop tard, le FN puis le RN ont soutenu très lucidement depuis 25 ans de ré ouvrir les études aux filières littéraires, de refuser le numerus clausus et former un nombre nécessaire de soignants sur le seul critère de l’excellence, de garder et structurer les offres de soins de proximité en leur adossant des soins de petites urgences selon l’augmentation de la population et son vieillissement, d’honorer à sa juste valeur le travail de tous les acteurs médicaux publics ou privés, de bien organiser le transfert de tâches, de revoir le tout-gratuit qui a déresponsabilisé certains de nos concitoyens et surtout les citoyens du monde entier, immigrés réguliers ou non, qui ne cotisent pas. Enfin, d’envisager avec lucidité la mutation de toutes nos habitudes pour leur garder un maximum d’humanité, dans une gestion scrupuleuse de nos possibilités financières.
Mais contrairement aux gouvernements de droite comme de gauche, nos propositions globales étaient destinées à sauver et adapter le système, et non à le vendre à la mondialisation, aux dépens des Français. Car c’est bien cela qui est en cause, ce que le Dr Joëlle MELIN, Député Européen, dénonce avec vigueur à chaque étape de cette destruction programmée, à laquelle E. Macron et A. Buzyn participent aujourd’hui pleinement.