Madame la Présidente, le problème qui se pose aujourd’hui à notre institution est celui qui se pose pratiquement à tous les États membres. Tout le monde a des difficultés pour le régler et nous n’avons rien trouvé de mieux que les quotas – aussi appelés discriminations positives – pour le résoudre, qu’ils soient assortis ou non de sanctions au cas où ces quotas, qui ont l’air, bon an mal an, d’être de l’ordre de 5 à 6 %, ne sont pas respectés.
Pour autant, je pense que c’est sans doute un autre regard qu’il faudrait avoir, à la fois sur le handicap, qui pose problème, et sur le handicapé lui-même. Cette notion permanente de rentabilité et de profit fait que, bien souvent, les personnes atteintes de handicap ou de difficultés fonctionnelles n’ont peut-être pas le même « rendement » que leurs collègues non atteints de déficits.
Je crois qu’il y aurait une très bonne solution: celle de fixer d’emblée le budget disponible pour la compensation du handicap.
À partir de là, que ce soit au moment du recrutement pour des postes réservés ou non réservés ou que ce soit pour des fonctionnaires qui seraient atteints de difficultés fonctionnelles et se trouveraient donc en état de handicap, dès lors que nous disposerions de la marge de manœuvre financière pour les accompagner, ils seraient, à compétences égales et, surtout, compétences supérieures, bien évidemment privilégiés. La discrimination positive porterait alors d’emblée sur les capacités que ces personnes présentent, souvent bien plus développées que d’autres.