Une majorité s’est dégagée à l’Assemblée nationale pour voter le tiers payant applicable aux médecins de ville, comme hier cela avait été imposé aux pharmaciens puis à tous les autres prestataires de soins (radiologues, laboratoires, kinésithérapeutes, infirmières etc.)
Après 20 ans d’application, ce système est très largement décrié par tous les professionnels qui doivent le subir, tant sur la forme que sur le fond.
Sur la forme, car la télétransmission (le moyen pour eux de se faire payer par les caisses) leur prend énormément de temps, que les règlements sont très tardifs et que nombre de dossiers restent impayés. C’est autant de temps en moins pour les soins.
Sur le fond surtout : il est évident que les politiques sociales de droite comme de gauche, menées depuis 40 ans, ont entraîné un appauvrissement sans précédent de nos concitoyens, et que près de 20 % des soins, semble-t-il, ne seraient pas sollicités par les patients pour des raisons financières. Or, Madame Touraine vient d’une manière cynique et inepte instrumentaliser cette pauvreté pour justifier sa décision, alors que les moyens modernes de monétique permettent plus que jamais la reconnaissance figurée d’un acte technique de haute qualité par un règlement indolore pour les patients, dans le respect fondamental d’un accès égal aux soins pour tous.
Le Dr Joëlle MELIN, au nom du Front National dénonce avec la plus grande fermeté cette décision qui va immanquablement aboutir, comme avec la CMU et l’AME, à une flambée incontrôlable de consommation des soins, et surtout à une mainmise sur les acteurs de santé de la médecine de ville, dont la spécificité mais aussi l’excellence passaient par une relation directe et singulière avec le patient.
Dr J. MELIN
Eurodéputée
En charge de la santé et de la protection sociale auprès de Marine LE PEN