Monsieur le Président, concernant les 28 pays membres, mais aussi de très nombreux pays dotés d’un système de protection sociale, il est légitime de dire que 30 000 à 70 000 euros pour un traitement curatif de l’hépatite C représentent, dans l’absolu, une faible somme en comparaison avec les dépenses induites par une hépatite C chronique et aggravée jusqu’à la greffe, comme cela a été le cas jusqu’à présent.
C’est une faible somme lorsque l’on rend à une nation des hommes et des femmes guéris, qui peuvent reprendre leur place dans leur famille et dans leurs activités professionnelles, et enrichissent ainsi le système de solidarité national. Le seul problème qui persistera sera le détournement possible des traitements dans un trafic de grande envergure, puisque l’infection touche aujourd’hui 185 millions de personnes.
En revanche, le coût de chaque traitement est un problème dans certains pays en développement. Dans ce cas de figure, nous estimons que c’est à chaque État membre d’établir des règles de coopération internationale dans le domaine du transfert de savoir-faire. L’Europe pourrait induire des contraintes sur l’innovation, seule garante de l’accès à la guérison du plus grand nombre.