Communiqué de presse de Joëlle Mélin
Décidément, dès que l’Union européenne se mêle de créer une communauté d’intérêt ou un marché unique sectoriel, c’est l’échec assuré : comme la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier, ou l’espace Schengen en leur temps, le marché unique de l’électricité révisé il y a à peine 3 ans, et prévu pour diminuer le risque de « blackout » énergétique par interconnexion des réseaux, est précisément en train d’en provoquer un ! Même dans un pays comme la France, pourtant en autosuffisance énergétique grâce – entre autres – à une énergie nucléaire efficace et peu carbonée.
De même, ce sont les règles de l’Union européenne, qui n’a pourtant que le mot de « valeur » à la bouche, qui provoquent une spéculation sans précédent sur le prix du gaz : plus 170% en 1 an ! Ce gaz, par ailleurs, est en partie russo-allemand, ce qui n’empêche pas l’Europe de mettre la Russie au ban des Nations. Cette spéculation donne tout son sens de crypto-monnaie au carbone, passé de 10 à 60 euros la tonne en 1 an. Alors même que le CO2 est classé comme un gaz rare, évalué à 0,04% de l’air frais.
N’y-a-t-il pas là une des plus grandes mystifications des temps modernes ?
Tout cela déconnecté des réalités des étés chauds et des hivers froids.
Que dire des 750 milliards d’euros du Green Deal, manne payée par le contribuable européen, qui attise toutes les convoitises et qui privilégie des énergies renouvelables dont on commence à voir les limites. En revanche, pour le contribuable, ce n’est que le début de la précarité énergétique.
Laissons les États membres gérer leur mix énergétique comme ils l’entendent. Cessons de partager les impasses, partageons plutôt les compétences et les solutions, les solutions des causes et pas celles des conséquences.