Les élections des Unions Régionales des Professionnels de Santé, c’est-à-dire celles des représentants des médecins dans des structures de discussions sanitaires en Région, ont montré hier 18 octobre une nette poussée des syndicats opposés à la Loi TOURAINE, et cela dans les trois collèges.
Madame TOURAINE avait bien raison, ces dernières semaines, d’avoir peur de la reprise en main par une partie des soignants de leur libre place dans la société. Et le message est clair, tout particulièrement dans le second collège, celui des médecins spécialistes à plateau technique lourd, c’est-à-dire nos radiologues, chirurgiens, gynécologues-obstétriciens, etc. … Ceux-là mêmes qui investissent dans la haute technologie française, embauchent du personnel et sont un des moteurs des cliniques et des hôpitaux à la Française.
Dans un nouvel élan de démocratie, Madame TOURAINE prévoit d’ailleurs la fin de ce second collège, pourtant élu avec 67% des voix, lors des prochaines élections des URPS.
Mais n’a-t-elle pas ces jours-ci, démis le Président de la Caisse de Retraite des Médecins Français, élu démocratiquement avec 63% des voix, ainsi que tout son Conseil d’Administration ?
Cette Loi TOURAINE, en totale continuité avec la Loi BACHELOT, et nouvelle preuve donc de l’évidente collusion UMPS, prévoit clairement la fin du secret professionnel, le tiers payant, (ahurissant, avec les moyens modernes de paiement) et l’encadrement régional des médecins par les ARS … Belle « modernisation » !
Le Docteur Joëlle MELIN, en charge des affaires de santé et de protection sociale auprès de Marine LE PEN, se fait son relais pour se féliciter de ces élections démocratiques. Elle espère, mais hélas sans trop y croire, que la discussion finale du 16 novembre à l’Assemblée Nationale sera infléchie par cette vague de contestation.
Elle espère aussi que les élu(e)s aux URPS sauront empêcher pied à pied, dans leur action régionale, les projets de régionalisation de la santé prévus par les ARS, sources d’inégalité et de fin de la solidarité nationale.