Mayotte va devenir officiellement l’Eldorado des Comores
Une fois de plus, les Mahorais expriment clairement leur mécontentement suite à la réunion d’un haut conseil paritaire « France-Comores » présidé par les ministres des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian et Mohamed El-Amine Souef, le 12 septembre 2017 à Paris.
En effet, au terme de cette rencontre, une feuille de route a été établie visant à « favoriser les échanges humains entre les îles de l’archipel » en « rendant gratuit le visa entre les Comores et Mayotte ».
Il est vrai que le 101e département français est victime depuis plus de 20 ans d’une immigration massive ayant conduit à la présence sur l’île de plus de 41% d’adultes de nationalités étrangères. Cet afflux continu de migrants économiques fait de Mayotte le département français où la part d’étrangers est la plus importante. Fait notable, parmi ces étrangers, plus de la moitié sont en situation irrégulière, et il n’est pas surprenant d’apprendre que c’est parmi les Comoriens que l’on compte la part d’étranger « sans titre » la plus importante.
Face à ce constat d’échec, la ministre déclarait au mois d’août être favorable à la facilitation des « modalités d’obtention d’un visa pour des raisons légitimes » telles que le « regroupement familiale ». Cette position est désormais actée par le ministre des affaires étrangères français déterminé à rouvrir l’antenne consulaire d’Anjouan afin de faciliter l’obtention des visas et ainsi la libre circulation entre Mayotte et les îles voisines.
Or, alors que l’État français ne répond qu’à de faibles besoins sur l’île de Mayotte, que le manque criant d’infrastructures de base et que les problèmes sociaux s’accentuent, conduisant la Cour des comptes à rappeler à l’ordre l’État français, cette ouverture des vannes est une véritable trahison à l’encontre des Mahorais qui seront les premières victimes de cette politique migratoire accentuée.
Une fois de plus, Joëlle MELIN, Député européen, dénonce cette campagne menée contre l’intérêt des Mahorais. Elle demande solennellement que la colère de ces derniers soit entendue, que l’obtention des visas ne soit pas facilitée et que la protection des frontières avec le reste de l’Archipel bénéficie de moyens supplémentaires. Espérons qu’un cyclone ne soit pas nécessaire pour que l’État daigne enfin s’occuper du 101ème département d’outre-mer…