Quand pauvreté grecque rime avec enrichissement !

Un article des Échos rapporte que le ministre des finances allemandes, Wolfgang Schäuble, a révélé que l’Allemagne a réalisé un bénéfice de 1,34 milliard d’euros sur ses prêts à la Grèce.

Depuis 2015, la Bundesbank a dégagé un bénéfice de 952 millions d’euros provenant d’obligations détenues par le Banque Centrale Européenne.

Alors que l’engagement de reverser à Athènes les bénéfices effectués par les banques centrales avait été pris par les États européens, ces derniers n’ont pas honoré leur engagement, renforçant ainsi l’amertume des Grecs.

Le 15 juin dernier, dans un communiqué de l’Eurogroupe, la reprise des versements de ces bénéfices est à nouveau à l’ordre du jour mais à la condition de la mise en œuvre complète du programme d’ajustement par la Grèce… cependant les bénéfices réalisés en 2015 et 2016, eux ne seront évidemment pas reversés !!!

Alors qu’un grec sur 3 vit sous le seuil de pauvreté, que 15% de la population est en situation d’extrême pauvreté et ne bénéficie plus de l’accès aux soins de base, alors que 23% des grecs sont au chômage et que les retraites ont été réduites 11 fois consécutives, alors que le PIB Grec a diminué d’un quart, il est indécent de voir des États faire des bénéfices sur ce pays totalement exsangue.

Joëlle Mélin dénonce la totale perte de souveraineté de la Grèce orchestrée par l’Union Européenne. La dépendance de cet État aux subsides de l’Union européenne est inacceptable et le rend donc victime des marchés financiers n’ayant aucun scrupule à faire de l’argent sur sa pauvreté !