Monsieur le Président, Madame la Commissaire, si j’en crois la presse française, vous découvrez que la planète et, a fortiori, l’Europe manquent d’un système de gestion des crises. C’est très exactement ce que seul notre groupe avait dénoncé dans ce même hémicycle il y a un mois. L’impréparation de l’Europe est tout aussi affolante que l’épidémie elle-même car cet épisode, qui a touché près de 10 000 personnes et en a tué 5 000, met en lumière les conséquences des déplacements humains incontrôlés. C’est la fermeture de ses frontières qui vient de sauver le Nigeria, momentanément ou, j’espère, définitivement.

Que dire des contrôles des vecteurs lorsque celui de vecteurs tels que les moustiques sont quasi impossibles? Pour exemple, malgré les progrès thérapeutiques, ce sont près de 627 000 personnes sur les 207 millions infectées par le paludisme qui sont mortes en 2012. Il s’agit bien là d’une pandémie. Que dire de la tuberculose multirésistante qui se répand dans le monde? Que fait-on demain si une pandémie de type grippe espagnole se déclare?

Il est urgent que l’Europe assume enfin une de ses rares prérogatives positives et assure la santé publique sur notre continent.