Un candidat à l’élection présidentielle de l’Union des Comores fait campagne… à Mayotte !
Communiqué de Joëlle MÉLIN
La Cour suprême de Moroni a définitivement validé la liste des candidats à l’élection présidentielle anticipée de l’Union des Comores du 24 mars prochain. Parmi ces candidats, Fahmi Said Ibrahim, ex-Ministre des affaires étrangères. Ce dernier s’est notamment fait connaître en 2008, en s’opposant aux reconduites à la frontière des Comoriens en situation irrégulière expulsés de Mayotte. Créant ainsi de vives tensions diplomatiques entre la France et les Comores. Or, celui qui s’est toujours posé en opposant de l’appartenance de Mayotte à la France, n’a pas hésité à se rendre dans le 101ème département français pour rencontrer la communauté comorienne et y mener campagne.
Cette campagne sur le territoire français, en plus d’être une première dans l’histoire de Mayotte, est un affront choquant au choix des Mahorais de rester français, et cela d’autant plus que celui qui défend l’immigration clandestine à Mayotte au travers d’un discours réfutant la souveraineté française sur l’île, dispose de la double nationalité franco-comorienne. Et donc d’un passeport français, lui permettant de se déplacer librement et sans visa à Mayotte.
Cette situation est profondément alarmante. Aussi, Joëlle MÉLIN, s’insurge qu’un candidat à l’élection présidentielle d’un État étranger, puisse faire campagne sur le territoire national précisément au motif de nier l’unité et l’indivisibilité de la République française. Son discours représente une menace à l’ordre public, et impose que des mesures soient prises pour interdire toute prise de parole sur le territoire français, d’un candidat dont le discours est susceptible de troubler le calme précaire qui règne à Mayotte, sachant le degré d’exaspération des mahorais depuis plusieurs mois, et pour lequel, cet homme porte une large responsabilité. De plus, il demande solennellement à Monsieur Said Ibrahim que ce dernier assume ses positions et renonce à sa nationalité française afin que celui-ci ne puisse plus bénéficier des facilités accordées par cette nationalité, tout en proférant des propos nuisant à l’intérêt national.