L’accord signé entre trois syndicats dits représentatifs de médecins libéraux et les caisses d’assurance maladie marque un pas de plus vers la disparition de la médecine libérale à la française.
En effet, assurer une revalorisation des honoraires sous couvert d’une prime au mérite revient à laisser les médecins dans un système inégalitaire de blocage des prix, en particulier les spécialistes dont les honoraires officiels ne sont plus revalorisés depuis 1991.
Les caisses ont ensuite beau jeu de limiter, par la loi, des dépassements d’honoraires vitaux pour certaines structures de ville, dont le plateau technique et la masse salariale sont conséquents.
Mais surtout, l’obligation de respecter certaines contraintes comptables, parfois anti-médicales comme l’évaluation erronée de l’efficacité de certains médicaments, s’accompagne de la nécessité de bons résultats médicaux avérés.
Or, comment contrôler à 100% le chiffre de tension artérielle d’un obèse fumeur et dépressif… ? Cela est grotesque à défaut d’être outrageusement dangereux, si, comme cela se voit depuis plusieurs années, les chiffres normaux de la tension ou le taux de cholestérol sont dictés par l’industrie du médicament et non par l’Académie de médecine .
Le plus grave est le passage de responsabilité juridique d’obligation de moyen au sens contractuel en vigueur jusqu’à ce jour, à l’obligation de résultat. À lui seul, ce cadre contractuel attestait du caractère « libéral » de notre médecine à la française. Sa disparition est aussi celle de 50 ans de pratique médicale appréciée des Français. Demain ils n’auront évidemment plus le choix de leur soignant qui lui-même n’aura plus le choix de ses prescriptions, quoiqu’en disent les fossoyeurs du système.
Le Front National, très conscient de la nécessité d’une modernisation de notre système de soins se positionne très clairement contre la gestion comptable de l’assurance maladie et pour la médecine libérale à part entière.
Son programme économique et social est à même de créer des richesses en relançant l’emploi, et sa doctrine de responsabilisation de chacun lui permet parfaitement d’assurer les médecins de leur libre et entière initiative professionnelle.