La transition énergétique au cœur des réflexions !
Le vendredi 3 septembre 2021,
A l’occasion du Forum des Entrepreneurs, organisé à l’Orange Vélodrome par l’UPE13, j’ai souhaité échanger avec un maximum d’acteurs économiques locaux, afin de bien tenir compte, dans mon travail parlementaire, de toutes les problématiques auxquelles ils sont confrontés, notamment à l’issue de cette période si particulière du « quoi qu’il en coûte ».
Les tables-rondes organisées ont été de très bon niveau et ont permis d’aborder des sujets variés, de l’industrie maritime à l’apprentissage en passant par l’IA et la transition énergétique.
Je souhaiterais revenir sur cette dernière, précisément intitulée « s’engager dans la transition énergétique ». Animée par plusieurs cadres de Total Energies, l’objectif était de couvrir l’ensemble des activités de la multinationale dans ce domaine : méthanisation, hydrogène vert, électricité renouvelable, bioraffinerie, puits de carbone, solaire, éolien, hydraulique, stockage des énergies intermittentes… L’ultime objectif étant de se conformer aux injonctions du Pacte vert européen, le fameux « Green Deal » … Et de bénéficier des fonds alloués à cette mission.
Les prises de parole successives ont confirmé bon nombre de nos constats et de nos propositions concernant les taxes aux frontières, l’intégration d’un maximum d’éléments de la chaîne de valeur sur le territoire de la consommation de l’énergie donc la décentralisation de la production ou encore la neutralité technologique des réglementations et la nécessité d’un mix énergétique.
Un point important a été soulevé par l’un des chefs d’entreprise présent : en France, les énergies renouvelables ne sont pas taxées comme les énergies fossiles. Il y aura donc une refonte totale de la fiscalité industrielle et des ménages à moyen terme. Comment permettre aux investisseurs d’y voir clair ? Quel sera l’impact sur le consommateur final ?
Par ailleurs, et il est important de le souligner, je suis convaincue que la transition énergétique ne se fera pas sans les grands groupes industriels, quand certains les dénigrent. Tout simplement parce que l’Etat n’a pas les moyens de la financer et que les seules qui en ont les capacités sont ces multinationales. D’autant plus qu’elles ne sont évidemment pas étrangères, par leurs activités, aux problématiques des émissions carbones… Elles sont, pour ainsi dire, une partie du problème et de sa solution. A l’heure où le phénomène de mondialisation, déjà ancien, et la situation géopolitique favorisent une compétition économique féroce entre nos entreprises et celles de l’autre bout de la planète, la guerre économique devient une réalité pour tous. Il me paraît donc nécessaire de soutenir nos grandes entreprises dans la mesure où elles génèrent des emplois en France, font appel à des entreprises sous-traitantes françaises et contribuent à notre souveraineté économique et au rayonnement de la France.
Ma mission, en tant que législateur, est de faire en sorte que les normes européennes soient favorables à nos entreprises et à leurs employés, leur emploi ainsi que leur santé, face au dogmatisme manichéen des écologistes.