Mme Touraine se vante, à la parution du rapport annuel de la Cour des Comptes, d’avoir obtenu le quasi équilibre de la Sécurité sociale en 2016 et sa stabilisation en 2017. Quel mensonge !
Le rapport de certification de juin 2016 de ces mêmes comptes est clair : le déficit de 6,85 mds est issu de 9 états financiers certifiés sur le fil, avec 33 réserves majeures qui mettraient en faillite n’importe quelle entreprise privée. Voilà 20 ans que cela dure, depuis les ordonnances Juppé et le mode de comptabilité choisie, d’ailleurs différente de celle de l’Etat…Cherchez la sincérité.
Ainsi, on peut lire en juin, concernant la branche famille, « …le risque financier est élevé …ce que confirme les insuffisances marquées du contrôle interne ». En matière de retraite : « …Un risque significatif continue à peser sur les données reportées aux comptes de carrière des assurés sociaux.» On peut lire en septembre, concernant l’ONDAM, l’objectif de dépenses de ville, qu’il n’a été respecté que par « une pratique inédite et opportuniste », entendez par là des comptes du médicament non encore avérés .etc..
Plus généralement depuis des années, l’ACOSS, centralisatrice nationale des comptes, départementaux, contracte des dettes, auprès de l’Etat mais aussi des banques américaines et chinoises, et porte des déficits, ce qui est interdit dans tout autre pays européen au regard des 3% du pacte de stabilité. La CADES a, depuis sa création il y a 20 ans, déjà reçu 227 mds de la Sécurité sociale, exactement comme on met la poussière sous le tapis, apuré plus de 110 Mds, et a encore emprunté15 mds en 2015, en dollar et yuan et à des conditions très aléatoires…La liste est longue de l’insincérité des comptes de la Sécurité Sociale et du danger encouru par notre protection sociale. Et les français paient le CRDS et surtout la CSG,non pour faire oeuvre de solidarité mais pour alimenter un tonneau des Danaïdes, aux mains d’incompétents ou de bien plutôt de « fossoyeurs » de notre pays.
Le Dr Joëlle MELIN, en tant responsable des affaires de santé et protection sociale auprès de Marine LE PEN, s’indigne une nouvelle fois de ce gravissime mensonge d’Etat, dont tous les parlementaires devraient se saisir, plutôt que de participer au simulacre de vote du Projet de Loi de Finances de la Sécurité sociale.