Commentaire de Mme Joëlle Mélin

Application du programme Erasmus+ au sein des régions ultrapériphériques

Il s’avère que les étudiants et apprentis des Régions ultra-périphériques (Outre-mer) ne bénéficient pas du montant maximum d’aide à la mobilité dans le cadre du volet international du programme. Interloqué par une telle mise à l’écart de nos ressortissants d’Outre-mer, j’interrogeais la Commission afin de savoir si elle comptait revenir sur cette limitation. Dans une réponse du 16 août, celle-ci affirme qu’elle envisage lors du prochain appel à propositions concernant ERASMUS+ d’harmoniser les montants afin de ne plus pénaliser les ressortissants d’Outre-mer. Si je me réjouis de cette réponse, je resterai extrêmement vigilante quant à la véritable application de cette promesse dans les mois à venir.

 

Question de Mme Joëlle Mélin

Il est reconnu que le niveau et la qualité de la formation des jeunes sont des conditions nécessaires à l’amélioration des conditions socioéconomiques d’une région. Cela est d’autant plus important dans les RUP de l’Union européenne qui présentent une population plus jeune que dans le reste de l’Union. À titre d’exemple, à Mayotte, un habitant sur deux a moins de 17 ans. L’offre de formation étant restreinte eu égard à la taille des RUP et à leur nombre d’habitants, la mobilité éducative via des programmes tels qu’Erasmus+ apparaît comme un outil important pour développer le niveau de compétence grâce à la possibilité d’acquérir une expérience professionnelle dans un secteur particulier. Or, les étudiants et apprentis des RUP subissent une contrainte financière en raison de leur éloignement. Si cette situation a été prise en compte et ouvre droit au bénéfice du montant maximum de l’aide à la mobilité et aux frais liés au transport dans le cadre du volet européen, il n’en est rien concernant le volet international d’Erasmus+.

Dans ces conditions, la Commission envisage-t-elle de permettre de bénéficier du montant maximum de l’aide à la mobilité dans le cadre du volet international d’Erasmus+ ?

 

Réponse donnée par M. Navracsics au nom de la Commission

La Commission confirme qu’elle prévoit d’accorder le montant maximum de l’aide à la mobilité dans le cadre du volet international d’Erasmus+ (c’est-à-dire la mobilité internationale des crédits).

À compter du prochain appel à propositions Erasmus+, qui sera publié vers octobre 2017, les indemnités de transport pour la mobilité internationale des crédits et la mobilité intra-européenne (pour les personnes en provenance ou à destination des régions ultrapériphériques de l’Europe) seront harmonisées. La tranche maximale sera de 1 500 euros dans les deux cas. La Commission espère que cette mesure permettra à un plus grand nombre de jeunes et de membres du personnel universitaire des régions ultrapériphériques d’Europe de participer à des activités de mobilité.