Joëlle Mélin, au nom du groupe ENF . – Madame la Présidente, vous édictez des lignes directrices pour l’emploi prétendument compatibles avec des grandes orientations politiques et économiques, elles-mêmes considérées comme d’intérêt commun, donc obligatoirement coordonnées au sein du Conseil de l’Europe. Dès lors, vous demandez aux États membres d’abandonner leur droit de subsidiarité, alors même que l’Europe n’a aucune compétence en matière d’emploi.
La question est donc de savoir qui fait quoi en Europe dans ce domaine. Il est indécent de parler de politique de l’emploi pour le XXIe siècle alors qu’aujourd’hui ce sont près de 24 millions de chômeurs dans l’Union européenne qui vous demandent des comptes. Votre attitude très ambiguë contraint un jeune européen sur quatre à vivre dans l’angoisse du chômage et de la paupérisation. Des pans entiers de nos économies, des régions entières sont en souffrance.
Les chômeurs et les entrepreneurs vous le demandent, rendez donc leur souveraineté aux peuples des États membres!