Question avec demande de réponse écrite à la Commission (Article 138 du règlement intérieur)

De nombreuses filières alimentaires françaises traditionnelles, notamment celles regroupées sous des labels de qualité AOP, AOC ou IGP, se retrouvent très défavorablement impactées par la notation de l’étiquetage de type « Nutri-score » en France. Cet indice est censé illustrer la valeur nutritionnelle d’un aliment. Ces notations se révèlent incohérentes puisqu’un produit transformé issu d’un procédé de fabrication industriel, comprenant des conservateurs et provenant parfois de loin, serait beaucoup mieux noté par exemple qu’un fromage respectant des traditions gastronomiques patrimoniales et un cahier des charges très exigeant.

Actuellement, le Parlement européen travaille sur une proposition de la Commission dénommée « Une stratégie de la ferme à la fourchette »[1] avec en perspective l’adoption d’un label de ce type harmonisé et obligatoire au niveau européen.

Devant les graves répercussions économiques et les conséquences sociales désastreuses potentielles, comment la Commission compte-t-elle procéder pour préserver les filières de production locales et promouvoir les régimes alimentaires traditionnels et patrimoniaux de chaque Etat membre

  • Comment compte-t-elle épargner la mise au ban de produits de terroirs reconnus pour leurs qualités intrinsèques et assurer ainsi les équilibres sociaux-économiques, déjà fragilisés, que leurs productions assurent ?

[1] EUR-Lex – 52020DC0381 – FR – EUR-Lex (europa.eu)